Cette année encore, les élèves de Terminale Scientifique du lycée St Gabriel d’Yssingeaux, ont fait le déplacement jusque dans les Hautes-Alpes près de Briançon, afin d’illustrer sur le terrain leur programme de géologie et se préparer à leur épreuve de SVT du Baccalauréat.
La spectaculaire diversité des roches et paysages du Grand Briançonnais est la conséquence d’une histoire longue de 300 millions d’années. Et….
…..Il paraîtrait qu’il y aurait eu, à la place des Alpes, un ancien océan… !
Il nous fallait donc découvrir des indices d’ouverture, de dépôts de sédiments, puis de fermeture de cet océan : c’était bien là le but de notre sortie géologie, outre le fait de passer un moment convivial.
Nous voici donc partis, laissant derrière nous nos volcans Yssingelais, pour nous retrouver 5 heures plus tard dans la vallée de la Durance, sous un soleil de plomb, près de l’ancienne carrière de Barrachin.
Marion, hydrogéologue et guide au Centre Briançonnais de Géologie Alpine nous attend. Grâce à elle, nous exploitons les données de terrain pour découvrir une partie de l’histoire de la chaîne des Alpes : dépôts de calcaire en milieu marin, avec des indices d’une mer calme et peu profonde (dolomie, stromatolites) ou d’une mer plus profonde (calcaires roses à ammonites). Près de Guillestre, nous découvrons ensuite une nappe de charriage, témoignant d’un raccourcissement et chevauchement. Ce sont là les premières étapes de notre enquête de terrain ; nous progressons…
Après une journée bien remplie et une bonne nuit de sommeil, nous nous rendons à Montgenèvre afin de vérifier l’histoire incroyable du Mont Chenaillet, site géologique unique en son genre (ou presque …)
L’ascension se fait sans difficultés pour nos élèves motivés, encadrés par Manu qui prend la relève. Guide émérite, il nous transmet dans la bonne humeur sa passion pour la montagne. C’est grâce à lui que nous reconstituons petit à petit le déroulement de la formation des Alpes : les serpentinites, métagabbros et basaltes en coussins présents à 2600 mètres d’altitude n’ont plus aucun secret pour nous ; ce sont des roches constitutives du plancher océanique, qui témoignent donc de la présence d’un ancien océan.
Il est 16 heures, l’heure de redescendre. Il faut penser au retour. L’enquête est bouclée, il ne nous reste plus qu’à remercier Manu et Marion pour ces deux journées intenses en activités et riches de souvenirs.



